L'autovireur, c'est sans doute trop simple. En Russie, le bateau à battre est le Ricochet 559 Ecstaz... et c'est un des seuls bateaux que je connaisse à en être équipé.
Sur mon Shanta, j'y pense, mais il s'agit de nouveau d'un chantier important pour un gain incertain.
Renan a éludé le tout dernier épisode de la guerre des têtes de GV (mais il est au courant).
Après avoir vu les plaques têtières s'étendre d'abord jusqu'à plus de 20 cm (la norme à la naissance de la classe était 10), on les a vues se déformer pour atteindre 48 cm, qui semble une limite physique au-delà de laquelle elle deviennent lourdes et contre-productives.
Faute de définition de la têtière, et avec une figure (pourtant héritée d'une version très ancienne des règles de classe) un peu équivoque, certains ont tenté l'expérience de la lattre de tête, Même Marcel Krauth a essayé, mais pour des motifs pas très solides, la voile de Nico a été refusée à la MC 2006. Bref, avec la latte têtière, on en était à une largeur de 65 cm, et j'aicalculé qu'il y avait une limite physique (la chute rigoureusement droite et la latte supérieure forcée) à 73 cm pour un P de 7,50 m. Un peu plus pour un P de 6,85 (croiseur).
Nous avons réécrit le texte litigieux, dans un sens qui autorise un dispositif "unique", qu'il soit plaque ou latte.
A la MC 2007, j'ai accepté une GV à latte de tête qui avait une "vieille têtière" de 10 cm au point de drisse, cette plaque n'apportant aucun gain particulier en surface, en rendement. Simplement elle aurait pu être considérée comme un renfort de point de drisse, qui n'est soumis à aucune restriction.
Mais la dernière évolution constatée est u peu plus inquiétante. La voile à latte de tête et 73 cm de largeur au point de drisse existe, elle m'a été présentée lors de la MC 2007 mais n'a pas été utilisée. Par contre, elle a été utilisée à Moscou en août, mais avec la tête attachée à un espar horizontal (cherchez la voile RUS-174 dans
les photos du Championnat de Russie (albums 2007_08_24, 2007_08_25 et 2007_08_26). D'où la question majeure, cet espar fait-il partie de la voile, auquel cas il y aurait dispobitif illégal puisque pas unique (l'espar + la latte), soit l'espar est considéré comme tel, et les espars autorisés pourraient dans le futur faire l'objet d'une liste ; mât, bome, tangon et tout autre espar est illégal.
Ceci dit, un "dispositif" en "V" d'une seule pièce reprenant une latte oblique jointe à une latte horizontale, ou une oblique jointe à une vertivale le long du mât restent des "dispositifs uniques", mais personne n'a encore essayé.
Pour compliquer encore la question, la même voilerie a osé détachéer la lasste supérieure du mât, elle n'est plus forcée et permet une tête très large et très performante, qui convient parfaitement aux croiseurs. Cherche RUS-100 dans la même série de photos)
Autre dispositif vu en 2007, la têtière wishbone, dans laquelle la tête de la voile pouvait prendre une certaine courbure. Là encore, on n'a trouvé aucun point des règles qui l'interdisait clairement. Mais ici on reste dans des limites de largeur de têtière très conventionnelles.
Mais la question qui te préoccupe le plus est celle du passage sous le pataras.
Bien sûr ça coince. Mais au choix, tu abandonnes le pataras, si ton profil est assez souple, une telle GV appliquera sur le mât la tension nécessaire pour lui donner la courbure voulue, ou tu installes le dispositif "chic', une latte très souple qui prolonge la potence du mât, éventuellement équipée d'une poulie, qui écarte le pataras quand il n'est pas tendu.