Etat de la flotte française de proto

Un espace de discussion pour les inconditionnels du proto

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MisterBed
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Message par MisterBed »

pouvoir faire compter pour l'Euro-Micro un résultat sur un bateau emprunté
:? Pouvoir utiliser son propre jeu de voiles sur des voiliers d'emprun est sûrement une piste de réponse en ce concerne le système de classement en vigueur. D'où le choix d'un P assez grand ( 7.50 ) afin de pouvoir utiliser un grand nombre de voiles en circulation, en attendant une possible régulation à cette valeur moyenne. Autre solution, la possibilité de remplacer l'identification réglementaire dans les voiles par une identification provisoire sur la coque, les scotch tiennent mieux, et permet de mettre l'identification propre à l'équipage. Le tout classer pour cette régate avec le handicape du bateau emprunté.

C'est un peu complexe, mais j'ai quand même remarqué que ce ne sont pas les solutions les plus simples qui remportent les suffrages ... :roll:
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Phil de Troy
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Message par Phil de Troy »

Le problème administratif est qu'au départ on a voulu éviter que des équipages emploient des bateaux différents en fonction des conditions météo et des vagues attendues sur chaque plan d'eau.

Nous avons été confronté au cas d'un bateau détruit par la chute d'une grue, par un incendie en cours de saison. Ce qui ferait perdre au bénéficiaire les points déjà acquis en cours de saison. Puis Philippe Benaben a remplacé son bateau en cours de saison, etc...

Nous avons donc admis le cas de force majeure, et si d'aventure Fench se présentait à la Plate Taille avec Moutonne, on ne pourrait guère lui refuser le cumul des points de Mira et de Moutonne.

Pour des raisons invoquées de "force majeure", nous avons aussi admis, ou au moins laissé passer le remplacement par Dembowski de Sprzyna par le L'Arte Cruiser Sztucka.

Plus compliqué à gérer pour le calcul des points, le remplacement d'un croiseur par un proto (Andrzej Keder) en cours de saison... Pour le classement général, pas d'objection à cumuler, mais pour le classement par divisions... il est vrai que de Croiseur à Proto ou de Régate à Proto on ne lèserait aucun proto, par contre, imaginez qu'un bateau comme Evo fasse une saison qui ne lui donne pas de podium Euro-Micro en Croiseur, tout en ayant très régulièrement battu les Régate, il lui suffirait de participer à une régate sur un Neptune avec une "force majeure" difficile à vérifier, et il pourrait prendre une première place facile dans cette division !

Il faudrait pouvoir invoquer des raisons objectives pour remplacer un bateau par un autre, et le distance pourrait être un critère, mais il faudrait encore établir des règles pour garantir que personne n'est favorisé dans l'attribution des bateaux...
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MisterBed
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Message par MisterBed »

Peut-être suffit-il d'invoquer le simple fait d'utiliser un voilier loué ou mis à disposition du Comité d'Organisation pour contourner le problème. Le but qu'il faut rappeler est bien que ce système est mis en place pour :
- permettre à des concurrents de participer à moindre frais (déplacements etc.) à des régates officielles du calendrier, régates pour lesquelles ils ne se seraient pas déplacé sans ce service,
- promouvoir la classe micro de manière générale en attirant des gens qui n'ont pas (encore) acheté de micros,
- permettre à la FFV, les Associations Nationales Micros, l'IMCA, voir l'ISAF, d'organiser des championnats micros strictement monotypes, sans devoir faire approximativement avec des micros pas franchements identiques mis à disposition par de trop rares bienfaiteurs propriétaires ... Ce qui permettrait enfin de réaliser sans difficultés un vrai championnat Match Race en Europe.

:wink: Pour résumer : Faut pas cracher dans la soupe
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Phil de Troy
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Message par Phil de Troy »

Faut pas saupoudrer ses efforts tous azimuts non plus, le Match Racing a été une piste explorée dans le passé, mais cette forme de régate a le gros défaut qu'un petit nombre de concurrents se déplacent pour ne pas passer beaucoup de temps sur l'eau.

L'objectif doit être effectivement de permettre à un maximum de gens de participer à moindres frais.
Quel est le seuil pour que les frais soient moindres ?
Si on doit payer 1000 EUR de location pour un championnat d'une semaine et un transport aérien par Lufthansa ou KLM par exemple, c'est toujours plus cher qu'un déplacement avec son propre bateau par la route...

On doit pouvoir établir des règles objectives d'attribution des bateaux...
Il est clair qu'on ne va pas demander à un Chilien de venir avec son bateau, a fortiori s'il risque en outre de se faire déclarer hors jauge?

Il ne faut pas non plus qu'un équipage se fasse connaître trois jours avant un championnat en revendiquant le droit d'utiliser un bateau que l'organisation a déjà réservé à un autre équipage moins lointain et qui a déjà acheté ses billets d'avion !


J-F Boitard pourra vous confirmer en tous cas qu'il y a moyen de faire venir un équipage méditerranéen en Belgique pour un prix raisonnable.


Il est clair aussi que l'existence de flottes monotypes permet de faire autre chose que la simple mise à disposition à l'occasion d'une ou deux régates par an...

Gustavo pense vendre des bateaux à des clubs, moyennant un tarif favorable s'ils s'engagent à mettre les bateaux à disposition de la classe quelques jours par an, un peu plus de jours si le Championnat du monde est organisé en Espagne...
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Message par MisterBed »

Oui, mais il y a loin et loin. Un léton, un russe ou un chilien trouvera sûrement la formule intéressante pour courir en Espagne alors qu'un hollandais ou un belge (?...) préferera prendre son bateau pour courir cette même régate, quitte à passer 2 jours sur la route pour y aller.

L'attribution doit se faire, à mon sens, dès l'inscription des concurrents, dans l'ordre des demandes. Je ne ferai pas de sélection "à la plus grande distance parcourue". Il reste à chacun de se renseigner sur une disponibilité des bateaux et aux responsables de l'organisation des courses de ne pas se prendre au dernier moment pour diffuser les avis de courses et de diffuser les informations qui peuvent aider leurs coureurs nationaux.

Pour le prix, je reste persuadé que :
- ne pas se trimbaler un bateau sur remorque pendant de longues heures a un coût non négligeable, même pour un équipage frontalier, de surcroît si la régate est importante (EuroMicro) et ne dure que 2 jours (Rapport entre le temps de trajet et la durée de l'épreuve)
- être sûr que le bateau loué ne sera pas hors jauge en arrivant parce que mis à disposition du Comité d'Organisation, donc préalablement contrôlé. C'est personnellement un atout important
- un publicitaire trouvera son compte en paraînant ces épreuves et en prenant en charge une partie du coût de mise à disposition et pourquoi pas de la régate elle-même.

Pour ce qui est du Match Race, je pense que cette formule peut attirer du monde que :
- si elle est exempt de toute possibilité de triche par rapport aux bateaux (stricte monotypie garantie par la mise à disposition des bateaux tirés au sort)
- si cette flotte parcoure le pays pour organiser des épreuves qualificatives à la finale en se rapprochant des participants, et non l'inverse
- si les vainqueurs des finales préliminaires sont "invités" et aidés à participer à la Grande Finale Nationale et que celle-ci est médiatisée
- si le vainqueur final ou son club gagne quelque chose de significatif et de bon pour la classe micro comme une remise importante sur l'achat du micro sur lequel il vient de gagner et une réelle invitation à la MicroCup suivante.

Y-a d'autres voies qu'il s'agit d'explorer avec un partenaire financier impliqué dans l'affaire. Je me calque quelque part sur l'ancienne formule du Volant Renault, c'est pas nouveau, mais ça a marché. Nos budgets sont moindres, alors ...
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Jean Francois Boitard
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Message par Jean Francois Boitard »

Phil de Troy a écrit :Je vais juste nuancer.

La classe décline certes en France, mais la France n'est ni l'Europe, ni le Monde.
Petite stat Euro micro, micro cup comprise (nombre total de participants dans chaque epreuve).

AN 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
BEL 45 32 32 46 36 25 21
FRA 27 59 17 29 19 20 62
POL 16 15 16 30 11 10 7
GER 32 16 18 11 11 8 11
NED 4 - - - - 5
LAT - - - 18 18 33 14
AUT - - 46 - - 9 -
RUS - - - - - - 20
TOT 124 122 129 134 109 88 128

Interprétation :

Si vous voulez beaucoup de bateaux à la micro, faites la en France.

La Micr'eau d'heure est tellement dynamique que :
- C'est la seule épreuve capable de surpasser la micro
- Il y a plus de bateaux que la micro Belge
Bref, la prochaine micro Belge se trouverait bien à la Plate :-)

Sans les Lettons tout cela baisse fort dès 2004.

Et en résumer, la classe ne décline pas certe en France mais un peu partout et, à tout prendre, pas plus vite en France qu'ailleurs.

Comme quoi, les chiffres, on leur fait dire ce que l'on veux. Cette stat est peu significative car dépendante du calendrier.

Une autre approche, les bateaux qui ont participé à une euromicro ( y compris les non classés si une seule épreuve ). Par nationalités :

ANNEE 2002 2003 2004 2005 2006
BEL 1 8 5 5 6
FRA 24 26 19 19 45
LAT - 16 15 19 15
POL 12 17 11 11 9
RUS 2 1 2 5 10
NED - 5 5 3 2
GER 10 13 8 6 5

Il est clair qu'il y a plus de participant nationaux quand la micro est a la maison.

BEL et NED sont marginaux et en passe d'être rejoint à ce titre par GER.
POL s'essoufle doucement, LAT apparait magistralement et RUS émerge.
FRA baisse doucement.

Ceci n'est que la participation à l'Euromicro, c'est un indicateur comme un autre et qui dépend du calendrier.

Dans tout cela, comme pour la préservation des espèces, ce qui compte, c'est l'effet de seuil. A partir de combien de bateaux ca devient intéressant. Au dessous de combien de bateaux, l'épreuve ou l'effectif national rend la classe marginale.

Au dessous d'une certaine taille, les chiffre ont peu de signification, on peut alors faire des agrégats. Prenons de 2003 à 2005 des agrégats géographiques :

BEL+NED+GER : 26 -> 14 soit moins 46%
FRA : 26 -> 19 soit moins 27%
LAT+POL+RUS : 34 -> 35 #

Conclusions : Pourquoi ils font pas la même chose en Lituanie et en Estonie :-)
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Phil de Troy
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Message par Phil de Troy »

Un point d'abord, la diminution du nombre de participants à la Micr'Eau d'Heure correspond à l'unité près au nombre de bateaux belges dont l'inscription a été REFUSEE conformément à l'avis de course parce qu'ils refusaient de payer la cotisation à l'association de classe, + un équipage âgé qui a arrêté toute activité, même en croisière. ET malgré l'absence des Lettons, qui jusqu'en 2005 trouvaient en Belgique l'occasion de faire leur troisième Euro-Micro pour faire un Max de points, alors que depuis cette année ils vont en Russie.

Il y a un chiffre que tu n'extrais pas de tes tableaux.
Dans les Euro-Micros, il y a la Micro Cup. Si dans le dernier tableau on voit une très faible augmentation de participation des concurrents du pays organisateur pour la Pologne ou la Lettonie, pas d'effet significatif en Belgique (et même si tu remontes en 200 une diminution pour l'Allemagne), l'effet Micro Cup reste comme en 2001 très significtif en France. Ce qui montre bien qu'il y a un important potentiel, mais qui ne s'exporte guère, qui n'est pas orienté "Euro-Micro".
Il faudrait aussi avoir de pourcentages de la flotte active (les participants à une nationale) qui apparaissent au classement Euro-Micro, ils sont supérieurs à 80% en Lettonie et en Belgique (fatalement,un seul plan d'eau vraiment adapté à la pratique du Micro, les bateaux y sont), mais tombent sous les 20% (hors années de MCup) en France. Le circuit TdFM est aussi très lourd et empêche les concurrents d'envisager une régate Euro-Micro.
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