Forum Micro

Bonjour,

Je possède un vieux proto Lucas (construction sandwich mousse Airex + pellicule epoxy).

J'ai mis de l'antifouling jusqu'à présent. Or, je pense que le bateau a un réel problème de performance lorsqu'il n'y a pas de vent, situation courante sur la Seine.

Je vois deux solutions, une lourde dont je ne suis pas sûr de la réussite (je me demande même si ce n'est pas risqué...) et une autre légère qui n'aura peut-être pas beaucoup d'effets :
a) remettre du gel coat sur toute la coque (opération à faire réaliser par un chantier pour un coût non négligeable) ;
b) appliquer une sous-couche ou un primaire epoxy puis une peinture polyuréthane bi-composante.

Quelqu'un aurait-il déjà réalisé l'une de ces opération ? La première est-elle réellement envisageable ? Est-elle risquée ? Combien de kilos en plus ? La seconde a-t-elle un véritable intérêt ?

Merci.

Pour être précis : il n'y a jamais eu de gel coat. C'est donc mettre plus que remettre du gel coat sur tout la coque.

Bonjour,
je n'ai pas bien compris la relation avec la performance... mais bon, sans être un spécialiste, je ne ferais pas la solution a.
Sur de l'époxy, je pense qu'une sous couche et une laque passée au pistolet sont plus indiquées. Il faudrait peut être se renseigner chez SICOMIN ou INTERNATIONAL. En plus c'est beaucoup plus réalisable par un particulier.
A+
PM

Il avance pas par rapport à quoi?

S'il n'a pas été rematé bizarrement et les voiles sont en état,
y pèse combien ton proto?
- à vide? (Vu la construction, cela devrais aller, sauf s'il a été lesté à la mode soviétique)
- armé?
- avec l'équipage?


Ensuite, ne pas blinder ni les voiles ni le gréement et le safran doit être en ligne quand le bateau va droit.

Avec quelques indices supplémentaires, d'autre que moi sur le forum t'en diraient plus sur ton bateau.

Paul

Je pense que c'est un problème de glisse et d'état de surface de la carène par déduction (mais je peux me tromper).

Le bateau n'avance pas quand il n'y a vraiment pas de vent. Je régate pour l'instant en HN et lorsque le vent est nul ou quasiment nul, on avance moins vite que tout type de bateau qui possède une coque "gel coat" lisse (proto, Microsail, Neptune, Marauder, Corsaire plastique, etc...).

Au contraire, dès force 1/2, on arrive à faire avancer le bateau correctement bien quenous ne soyons pas spécialement bons et que le jeu de voile commence effectivement à dater.

C'est vraiment entre force 0 et 1 que l'on se traîne par rapport aux autres. Or, il me semble bien que plus le vent est faible et plus la résistance à l'avancement et les frottements jouent un rôle important.

Pour répondre à vos questions :
- Pas de problème au niveau du mat (en carbone en plus)
- 460 kg a priori (je ne l'ai pas re-pesé depuis nos derniers travaux hivernaux)
- nous n'étions que deux lors de notre dernière régate avec vent quasi inexistant
- le jeu de voile commence peut-être à dater (2004 de mémoire) mais je pense que cela joue un rôle moins important que l'état de surface de la carène dans un vent quasi nul.

En terme de réglages, je fais attention aux points suivants:
- avoir du creux (bordure, cintrage du mat,...) ;
- ne pas trop border les voiles ;
- faire giter le bateau ;
- se mettre sur l'avant.

Je suis en tout cas preneur de tout conseil qui me permettrait de m'améliorer dans ces conditions de vent que je rencontre malheureusement souvent.

jlmen a écrit :

En terme de réglages, je fais attention aux points suivants:
- avoir du creux (bordure, cintrage du mat,...) ;

Quand il y a vraiment pétole je croit qu'il ne faut pas avoir trop de creux, sinon le vent reste emprisonné dans la voile qui fait poche.
Chute de voile très vrillé, voile aplati pour que le peut de vent qui passe dans ta voile reste bien en écoulement laminaire.

Comme Le marin le dit dans en d'autres termes,
Il ne faut pas négliger la possibilité que le problème ne vienne pas seulement du bateau!

L'assiete du bateau est primordiale dans la pétole, ainsi que les réglages des voiles...

Un bateau est de toute facon plus difficile à régler dans le petit temps que dans le médium.

Réponse de non spécialiste également, mais adepte du ponçage de coque et peinture en tout genre, vu l'âge vénérable de mon bateau (1981).

Pour l'antifouling, si tu mets ton bateau à l'eau uniquement pour les régates, il me semble que c'est inutile. Le mien n'en a pas, et ne prend pas (ou très peu) d'algues même après 3 semaines au mouillage à Locmariaquer.

Pour la peinture, le bi-composant est très certainement un "must", mais encore une fois, est-ce que tu as besoin de cette qualité ? Les peintures automobile donnent de très bon résultats (pour moins cher ...).

Pour le primaire, j'ai découvert qu'il en existait deux types (toujours dans le domaine de la peinture auto), le primaire d'accrochage "simple" en sous-couche à la peinture, et un autre type plutôt sympa qui permet de remplir les petites imperfections de la carrosserie (rayures etc...). J'ai essayé avec un produit acheté chez Norauto, et ça marche très bien. Ensuite, j'ai utilisé des bombes de peinture blanche (environ 2,5 euros) achetées chez bricomarché (la couleur coute plus du double ...).

Une autre possibilité, préparer la coque (ponçage, mastiquage, et re-ponçage jusqu'au 1000) puis peinture chez un professionnel "automobile". Le résultat devrait être nickel.

En ce qui concerne le réglage des voiles, je rejoindrais mes petits camarades. Dans la grosse pétole, voiles plutôt plates + vrillage histoire que les filets d'air accrochent (voir le bouquin de Cheret...), et privilégier la vitesse (le bateau ne doit en aucun cas s'arrêter, car ça prend des lustres pour le relancer). Mouvements de l'équipage "sur des oeufs", et virements "bascule" si possible.

Bonjour,

Sachant que la vitesse dans la pétole est inversement proportionnelle à la surface mouillée
Il est bon d'avoir une action sur cette dernière. Certain fond giter, c'est probablement très efficace sur un carène en forme de caisse à savon. Sans connaître ce voilier, je ne pense pas que se soit le cas d'un Lucas. Même quand il est en bois de cagette.....(si, le ciel me tombe sur la tête je l'aurais cherché)
Personnellement, je préfère enfoncer le brion dans l'eau.
Quand je suis seul, j'ai à bord un tube de PVC qui me permet de barrer au plus prés de la cabine et ainsi soulager l'arrière.
A deux, il y en a un qui peut partir faire la sieste à l'intérieur.... Et surtout... Chut...On ... bouge...pas.....


Le JOUET 550 n'est pas une bête de cours, mais les résultats, dans ces conditions sont parfois spectaculaires.
Même avec des voiles de 1981 bien rodées creux non maitrisé......rapiécées 2004, 2005,et j'en passe...
Ceci dit, les dîtes voiles par force 4, sont impeccables pour le free Style. Départs au lof garantis dans les surventes..... avec 360 quasi incontrôlable dans la foulée. C'est sur, ça fait du spectacle et du vrac à bord mais c'est pas le top pour être sur le podium.
Tout ça pour dire que je ne fais pas l'apologie des voiles pourries, mais dans la pétole, je ne suis pas sur que le problème ne vienne que de là.
J'en ai discuté dernièrement, avec un skipper qui me met régulièrement la paté. Il fait comme moi, sauf que lui: il est meilleur.....
A+

Régis

Le champion du Monde 2009 avait de l'antifouling, une couche repassée une semaine avant le championnat pour une rugosité uniforme (il y avait des zones lisses dues au frottement sur la remorque. Et même le premier jour avec un vent pas trop fort il était en tête.

Faut surtout que la sauce prenne, avec des ingrédients difficiles à doser, gréement, voiles, position du lest, coup de barre)...