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Nouvelle mode : le "Life test"

Publié : 29 août 2007 22:53
par Phil de Troy
La flottabilité, bête noire des Neptune, mais aussi de beacoup d'autres Micros.

Lors de l'Open de Russie, le président le l'association Micro russe, André Maslov, a préféré lever toutes les ambiguïtés à propos de son nouveau bateau PRISCO, et a demandé à son équipage de couler le bateau.
C'est plein d'enseignements...

Deux équipiers ont d'abord rempli le bateau, il ne faut guère que 10 minutes.
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Après ça, les voilà les pieds dans l'eau, mais en relative sécurité.

A l'intérieur, le puits de dérive affleure quand les équipiers sont débarqués mais est légèrement immergé quand ils sont à bord. L'eau à l'intérieur est 5 cm sous le niveau du seuil de descente.
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On remarquera un petit défaut de fixation de la mousse. Par contre, très bonne idée, un bloc à l'avant du rouf, ne fait pas partie des exigences de la jauge mais apporte de la stabilité.

Dans le cockpit, on a bien sûr les pieds dans l'eau...
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On met les deux équipiers du même côté, juste pour voir jusq'où ça gîte... et la stabilité aux petits angles est manifestement meilleure que celle du bateau vide !

Je propose alors aux équipiers de tester le bateau avec 105 kg de plus, les avis sont manifestement partagés...
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Et pourtant il flotte, et avec une belle stabilité, je me balade sur le pont sans trop de soucis, laissons d'abord le temps à l'eau de rentrer dans le puits de dérive jusqu'à stabilisation.
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Plus fort, je vais jusqu'à l'étrave, et là, le franc-bord devient limite (mais à ce stade, le volume sous le rouf est partiellement immergé).
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Bon, passons, ce n'est pas cette fois-ci que je mouillerai les pieds, mais faut pas non plus forcer la chance
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Publié : 30 août 2007 9:13
par MisterBed
:lol: Ouais, mais il n'était pas un peu posé au fond, une fois ?...
Vu la couleur de l'eau et son degré de limpidité, je ne suis pas sûr qu'il flottat dans les règles de l'art.
Enfin, dans ces pays lointains, l'eau par endroit a presque la densité du plomb, ce qui permet de faire flotter des mâts en alu ou des équipiers votkatisé jusqu'à la moëlle jusqu'au petit matin, avec une différence quant à l'hydrolyse que seul le mât va perturber. Ce serait plutôt la cyrose pour les autres ... Mais c'est un autre problème tolèré par les instances antidopage. Alors ... Vive la Prusse !

Publié : 30 août 2007 9:19
par Phil de Troy
Au vu des mouvements du bateau, il n'était pas posé du tout... et la dérive, non bloquée, ne bougeait pas.

Qui est candidat pour faire le spectacle à la Plate Taille ?


Remarque, c'est pas con de le faire à un endroit où il y a tout juste assez d'eau... A la Plate Taille, y en a un qui a été faire son test au milieu du lac, par 48 m de profondeur, heureusement qu'il y a aussi un club de plongée à proximité...

Publié : 30 août 2007 13:48
par popo
Pour vider le bateau ils s'y sont pris comment ensuite ?
On bouche le trou et les sauts d'eau, ou vous aviez une pompe ?

Publié : 30 août 2007 17:16
par ROBERT Renan NED17
Pour l'avoir deja fait:

1 Les deux equipiers descendent et se tiennent au bateau.
2 Le troisieme, est dans la cabine et s'immerge autant qu'il le faut pour que le puit de derive emmerge.
3 vider a l'aide du petit saut de 10 litres mini (obligatoire) en balancant par la descente.
Ca ne va jamais assez vite, mais apres une dizaine de saut, on peu ajuster sa position et augmenter ainsi l'efficacite du mouvement .
Apres quelques minutes les equipiers (s'ils ne sont pas morts), peuvent monter a bord. Un petit quart d'heure et s'est reparti.

Publié : 30 août 2007 17:30
par bizu Neptune
pour qu'un neptune flotte comme ça combien de polistyrene? en plus des caissons
surtout devant pour limiter la carène liquide dans ce coin

j'ai déjà mis plus de 100l derrière plus les engins flottant pour 4 (5 emme cat. ) bloques sous le plancher

reste l'avant et tout fermer

Publié : 30 août 2007 20:25
par Phil de Troy
popo a écrit :Pour vider le bateau ils s'y sont pris comment ensuite ?
On bouche le trou et les sauts d'eau, ou vous aviez une pompe ?
Pour lever tous les doutes, quelques détails.
Après mon lourd passage, le bateau avec ses deux gringalets russes est revenu naturellement à un franc-bord de 10-15 cm sur toute la longueur.
MisterBed qui doute de tout n'a même pas noté que le puits de dérive et la chaussette du safran sont vides. La dérive et le safran sont à l'intérieur sous le cockpit. Et s'il y avait eu 60 cm d'eau à cet endroit, il ne pourrait pas être l'emplacement normal d'un Ricochet à quille pivotante (genre quille de First 18).

Depuis le cockpit à deux avec chacun un seau, le puits de dérive remplit effectivement le bateau, de sorte que les premiers centimètres sont difficiles à gagner.
Ils auraient pu penser à remettre la dérive, ça ne change rien à la pression mais bien au débit de la "voie d'eau".
En débarquant un des deux sur le bateau d'à côté, c'était suffisant pour arrêter l'entrée d'eau.
Le seau était de 7 litres et manipulé depuis le cockpit, position pas fort confortable.

Le bateau avait atteint une assiette "navigable" au bout de 10 minutes environ. Dans ces conditions, il n'est plus possible de vider directement avec le seau, il faut une écope puis une éponge.

Publié : 30 août 2007 21:25
par MisterBed
J'ai installé sur mes premiers microsails lors des sorties hivernales une petite pompe manuelles avec 1 m de tuyau. Ce dispositif pèse mois de 1 kg et s'est montré très efficace à plusieurs reprises. Même pour pouvoir nettoyer le bateau après une semaine passée à bord ...
Je ne DOUTE pas que ce dispositif devienne à terme régulièrement présent sur mes prochains bateaux.

Jaugeur

Publié : 31 août 2007 21:40
par Thierry YVEN
Ben dis donc Phil, moi qui croyait que le jaugeur ne travaillait que dans des espaces couverts ?
Tu viens quand à Annecy pour le national optimist ?

;)

Publié : 31 août 2007 21:50
par Phil de Troy
Y avait une très jolie couverture végétale, ça me suffit.

Les voiles, ça se mesure de préférence à l'intérieur, mais le reste, on n'est pas des 14 pieds ou des Laser II, qu'on amenait au hall de mesurage à Warnemünde. Mais il y a des classes qu'on ne peut mesurer comme ça.

Publié : 01 sept. 2007 15:07
par Fred
Pour les Neptunes, il faut effectivement rajouter des volumes de mousses en plus de ceux présents sout les banquettes pour faire le même exercice
Pour passer le test d'insubmersibilité, le chantier a rajouté des volumes de mousse sur le Go 5,50
Vu que c'est Let's Go qui a fait le test, Roger peut nous donner quelques indications ?

Publié : 01 sept. 2007 15:23
par Phil de Troy
Et je recommande vivement à l'AS Go-Neptune de configurer ainsi un bateau, de préférence lourd, et de le tester, ensuite de publier le plan...

Accessoirement, rendre cette insubmersiblilité obligatoire dans les règles de classe des Go-Neptune, et faire mentionner la conformité sur les certificats de jauge...

Insumersibilité

Publié : 24 oct. 2007 16:30
par Thierry YVEN
D'après toi, quel volume supplémentaire serait il nécessaire pour rendre réellement un Neptune aussi fiable et sécurisant que le bateau russe dont nous avons eu les photos dans ce post ?

Publié : 24 oct. 2007 18:17
par Phil de Troy
IMPOSSIBLE à déterminer sans avoir un bateau standard sous la main.

J'ai vu deux Neptune retournés à la Plate Taille en 1992, ils flottaient à peine malgré une grosse bulle d'air emprisonnée à l'intérieur de la coque, et dans les mêmes conditions, ceux qui n'ont pas eu la chance d'attraper la bulle au passage ont coulé à St-Petersbourg la même année. Donc les bateaux en configuration d'origine sont présumés non-conformes.

A La Londe en 1998, Chantoiseau a chaviré, la pointe avant (caisson vaguement étanche) remplie de sacs en plastique contenant des flocons de polystyrène expansé. Sur l'eau, on pouvait retrouver l'épave rien qu'en suivant les flocons, à la manière du Petit Poucet.
Insuffisant aussi. Vidée d'une partie de sa flottabilité à l'avant, la coque à plongé et a été sauvée par une bulle emprisonnée dans le coqueron arrière.

Je n'ai reçu aucun rapport détaillé des incidents survenus à Mèze, là encore aucune garantie que les bateaux étaient conformes.

Je suis prêt à vous aider à faire un modèle de flottabilité, mais il faudrait un bateau à transformer, pas trop loin de chez moi...