[Microsail] Demande d'avis

[Tanguy]

Bonjour,

Actuellement propriétaire d'un Mousquetaire Club des Glénans qui fête ses 30 ans (comme moi !) basé en Bretagne Nord, j'aimerais pouvoir élargir mon bassin de navigation, qui j'ai largement parcouru depuis de nombreuses années. Mon programme : croisière côtière avec nuits dans des abris naturels avec éventuellement échouage à marée basse.
Le problème est que je ne dispose pas de longues périodes consécutives pour naviguer (1 semaine d'affilée). Je pensais donc m'orienter vers l'achat d'un petit croiseur transportable, avec un grand intérêt pour le Microsail. J'ai cependant quelques questions à élucider avant de me lancer dans la recherche d'un bateau d'occasion :

- le Microsail peut-il échouer sur du sable (ou petits cailloux) sans dommages pour la coque ? Des béquilles sont-elles nécessaires ?

- le bateau peut-il être tracté par une petite voiture type 206 ?

- d'autres bateaux sont-ils plus adaptés à ce programme de croisière côtière ?

Merci de m'éclairer si vous pouvez m'apporter quelques précisions !
Tanguy

[Phil de Troy]

Sur sable et petits cailloux sans dégâts : OUI
Sable avec quelques gros cailloux, danger...

Béquilles : NON, le fond de la coque est plat, rien ne dépasse

206... optimiste. Selon sa configuration, le bateau pèse au minimum 570 / 640 / 670 kg... plus une remorque, au mieux 210 kg, tu es dans tous les cas dans les conditions d'une remorque "autre que légère", et si les législations varient d'un pays à l'autre, il y a une constante : tu ne peux pas dépasser le poids du véhicule tracteur, tu dois avoir un permis E, la remorque doit être freinée, immatriculée et est soumise au contrôle technique...
Avec une 807, tu es quand même un peu plus à l'aise pour tracter...

Autres bateaux... chacun avec ses spécificités, voir Challenger Micro (béquilles recommandées sur fond dur, on devrait pouvoir d'en passer sur sable mou), Jouët 550, Neptune (nettement plus sportif...), First 18 (quiile comme le Class 8, se rétracte sous la coque, donc béquilles obligatoires, de même que pour le Corsaire (saumon fixe + dérive) ou l'Edel 5 (quille fixe, 90 cm ou le plus souvent 70 cm de tirant d'eau), la mise à l'eau à partir de la remorque se fait dans des conditions limites...

[mick]

Bonjour Tanguy.
Pour le choix du bateau je crois que Phil A tout dit.
surtout pour une utilisation en mer le microsail avec sa galette en fonte pour les vieux modèles me parait assez adapté et de mise relativement facile sur remorque.( en trouver un risque d'être un autre problème)
Pour la voiture, avec une 206, il est clair qu'il faut viser un micro...et ne pas trop surcharger le bateau.
Il est certain qu'avec une grosse berline tu seras plus à l'aise...
mais nul besoin de changer de voiture pour naviguer en micro.
tu seras un peu plus limité (sortie d'eau de préférence sur de belles cales, évites les super marées basses et vitesse volontairement limitée à 80-90 kmH)
Pour ma part, je l'ai fait pendant des années avec une vieille 205 diésel de 950kg et une remorque de PTAC de 900 kg. Un peu limite mais çà le fait...(pas encore de CT pour les remorques en france, mais se ne serait pas une mauvaise chose)
Ne passes pas à côté du micro pour une histoire de voiture.

[PETIT MIMI]

Bonjour,

Je suis un privilégié, mes permis C et E m'ont étaient offerts par Mariane avec en prime un séjour nourri, logé... au pays de Goethe...
Lors de l'achat de mon Jouet 550 (environ 900Kg avec la remorque)le permis E était obligatoire dés 750 Kg. Ma R18 (60Cv) 920 Kg s'en tirait bien pour le parcours de 100 km que j'ai à faire 2 fois par an. Puis ce fut la R9 GTL 62CV (820Kg), suivi de le R11 (850Kg) 68 CV, la ZX 1000 Kg, le Mégane 1100Kg 68CV.
Je n'ai jamais senti l'utilité d'investir dans un 4x4.
C'est vrai que je me limite à 90Km/h.

A titre indicatif, mon voisin au port de LA TESTE possède un BJET (Lg 7,3m 1200 Kg+remorque) qu'il tractait tous les ans de Bordeaux à Barcelone ou St Tropez avec une R20 diésel 60CV, probablement à la limite du PTRA.

Celà peut surprendre, mais fut un temps où les camions de 6 Tonnes n'avaient des moteurs que de 80CV.

A+

Régis

[Phil de Troy]

Et tant qu'on y est, autant savoir que, dans beaucoup de pays, dont l'Allemagne, votre vitesse avec remorque est limitée à 80 km/h sur autoroute. Remarquez, c'est la même vitesse pour les camions, donc vous pouvez profiter de l'aspiration.

Un gros avantage, c'est aussi que dans la majorité des cas, les travaux autoroutiers impliquent une limitation à 80 km/m, très rarement 60 et pour des tronçons assez courts.
Bref, vous n'êtes presque pas ralentis.

[iguanos]

Salut,

J'ai un Microsail qui s'échoue à chaque marée sur son lest en fonte sans aucun domage. Au corps mort, cela présente l'avantage de pouvoir caréner régulièrement.

En croisière (j'étais aux Glénan encore la semaine dernière), c'est super pratique de pouvoir beacher. Le confort est spartiate, mais à trois, ça le fait.

Sur la route, ça va aussi, mais je tracte avec un VW Transporter ou berline des copains si on a besoin de faire plus de distance (j'ai pas le permis E).

En résumé, je suis très content de mon microsail, d'autant que niveau performance, il est au top.

[Tanguy]

Merci à tous pour vos réponses !

Si j'ai bien tout compris :
- une 206 est juste pour tracter le Microsail mais suffisante pour de petits trajets (<100 km dans mon cas) en étant prudent et en ne surchargeant pas le bateau
- Microsail bien adapté à mon programme de croisière côtière
- échouage possible à plat en évitant les rochers (!)
Mick, quand tu parles des anciens modèles avec galette en fonte, est-ce-que ça signifie que l'échouage avec un nouveau modèle avec dérive lestée serait plus dommageable pour la coque ?

J'ai oublié de dire dans mon premier message que je possédais un Corsaire en contreplaqué avant le Mousquetaire. N'ayant pas de remorque appropriée, je n'ai en revanche jamais eu l'occasion de le transporter par la route.

Bref, pour revenir au Microsail, il va falloir que je parte à la recherche d'une belle occasion avant le printemps prochain ! Je reste en veille sur le forum.

A+
Tanguy

[Fred]

Bref, pour revenir au Microsail, il va falloir que je parte à la recherche d'une belle occasion avant le printemps prochain ! Je reste en veille sur le forum.

Le seul hic est le prix du Microsail que je trouve, à mon avis, surévalué. Cela est du à la demande très importante, notament pour des programmes de navigation côtière

[PETIT MIMI]

Bonjour,

Sans galette en fonte, le JOUET 550 supporte bien l'échouage sur le Sable ou la Vase.... A condition, bien sûr, qu'il n'y ait pas trop de coquilles d'huitre.
Le lest de 80 Kg n'est pas visible il est stratifié dans le fond. Quant à la quille relevable, en fonte de 85 Kg, c'est là que le bas blesse sur des voiliers mal entretenus, elle est parfois en trés mauvais état.
Ceci dit, il se négocie vers les 3000€ avec remorque, moteur et voiles d'origine. Il faut compter 2000€ pour 1SPI+GV+Génois. Ce qui peut donner à réfléchir, dans une optique sportive, face à un offre pour un MICROSAIL une peu plus cher, plus performant et prêt à régater (Mais attention à leur poids réel qui peut, parrait il, dépasser allègrement les 640 kg).
Pour la découverte, voir aussi le KELT 550, Le Microchallenger (insubmersible)
A+

Régis

[Christophe J]

Au sortir de la saison (ventée) je peux également confirmer que le Microsail peut se glisser dans tous les coins abrités et inaccessibles.

Cependant, les modèles avec lest interne (comme le mien) posent directement sur la coque et il vaut mieux dans tous les cas être sûr que le fond où on va échouer est effectivement uniquement constitué de vase ou du sable. Idéalement il convient de faire une reconnaissance à pied lors de la basse mer précédente si on ne connaît pas précisément l'endroit.

Attention au talonnage dans les dernières minutes où le bateau flotte encore. Il faut savoir que le Microsail "tire des bords" au mouillage et est capable d'aller frotter ou se poser sur des pierres qui ne semblaient pas dangereuses à première vue (le rayon d'évitage augmente à mesure que la mer baisse).

Pour éviter à la coque de frotter lors de cette phase délicate je laisse la dérive dépasser de quelque 10 centimètres, ce qui permet au bateau de se maintenir latéralement immobile jusqu'au posé définitif.

Je pense qu'il vaut mieux poncer et regarnir en époxy le bout de la dérive de temps en temps plutôt que d'user les fonds.

A bientôt,

Christophe

[latitude]

.....
(Mais attention à leur poids réel qui peut, parrait il, dépasser allègrement les 640 kg)....Régis

Oui, le poids est toujours un peu sous evalué par le constructeur, ....et les bateaux un peu chargés par les propriétaires...ainsi mon Jouët 550 pése au réel en ordre de marche c'est a dire tout l'équipement à bord, voiles, moteur, nourrice, mouillage....710 kg...1 kilo par ci 1 kilo par là, on fait vite grimper... , et encore c'est sans la glaciére et l'apéro...