NEPTUNE CONSEILS

[OPPIDUM]

Bonjour,
J'ai besoin de quelques conseils pour naviguer avec mon NEPTUNE:
- faut il le faire giter au prés dans le petit temps ?
- favoriser la vitesse au cap dans le petit temps ?
- le mât doit avoir une quête d'environ 15 cm ?
- toujours au prés, se mettre le pkus possible en avant ?

Merci d'avance de vos réponses

cdlt

[bizu Neptune]

1 gite permet surtout aux voiles d'avoir un peu de forme plus de "puissance". affiner la GV ne pas fermer la chute
2 chercher a prendre un peu de vitesse et la garder de la finesse de barre et les voiles fines peu de creux, creux = trainée = perte de vitesse
3 la bonne quête? un peu ? le point de tire du foc étant réglable la quête est moins critique que sur d'autres voiliers au point de tire fixe
4 dans tous les cas le tableau arrière ne doit pas chanter surface mouillée trainée

le petit temps est un art difficile et si en plus il y a de la houle résiduelle

une bonne lecture les voiles de CHERRET

mais depuis 3 ans, avec les équipiers acros au micro et des sorties régulières, nous n'avons pas encore toutes les réponses

[Phil de Troy]

Une clé du bon réglage, le bateau ne doit pas demander d'angle de barre significatif pour aller tout droit. Sinon on gaspille une bonne partie de la très faible poussée vélique.
Si le bateau est trop gîté, on doit tirer sur la barre, poussée parasite, mais s'il ne l'est pas assez, même problème en sens inverse, et beaucoup plus perturbant, parce que le bateau aura tendance à abattre, faisant perdre une précieuse distance au vent (dans l'autre cas, s'il monte dans le vent en perdant de la vitesse, l'un compense partiellement l'autre).
Mais c'est lié aussi à la quête du mât, fort en arrière, tenir le bateau plat, vertical, il demandera une gîte significative.
Ajoute à cela les formes de coque, le Microsail doit gîter pour réduire la surface mouillée, le Neptune avec son arrière rond en demande beaucoup moins...
La quête du mât augmente l'angle entre les galhaubans te le mât, et réduit l'angle entre l'étai et le mât, à tension égale sur les galhaubans, la tension est plus forte sur l'étai, meilleure tenue dans la brise... mais d'un autre côté la bateau sera un peu plus ferme à la barre.

Beaucoup de Micros ont été dessinés pour avoir une bonne longueur flottaison... à vide. Et le tableau arrière n'est qu'à 4-5 cm de la surface... Avec un plan de flottaison de 5 m² environ, chaque tranche de 50 kg ajoute 1 cm d'enfoncement moyen.
Ajoutez 180-240 kg d'équipage, les voiles, le mouillage, quelques outils, le sauciflard et le gros rouge, on consomme donc la hauteur disponible... en plaçant le poids au centre du bateau. Mais on ne peut placer la plus grande partie du poids qu'à plus de 50 cm derrière le centre de carène, bref on enfonce le bateau de plus de 5 cm à l'arrière, et il n'est pas rare de voir un bateau dont le brion d'étrave sort de l'eau. Au portant dans la brise, ça peut favoriser le départ au planing, mais dans les autres conditions c'est néfaste.
Les bateaux qui volent sur l'eau (les L'Arte, le Shanta de Renaud, mais aussi les Flyer Cruiser les plus rapides) ont le tableau arrière dégagé de près de 10 cm, parfois plus, l'équipage peut se répartir dans les premiers 60% de la longueur du cockpit. Dans les autres cas, il faut se serrer aussi loin que possible à l'avant.